Un beau geste passé presque inaperçu!
Warren Buffet et Bill Gates ont encore frappé un grand coup. Nous connaissions la générosité des deux milliardaires qui ont pratiquement renoncé à 90% de leurs fortunes au profit d’associations caritatives et de fondations internationales. Devant les besoins toujours plus grands de leurs semblables, ils ont relevé le défi de convaincre à la fin de l’automne le club très privé des milliardaires américains de les imiter. Ils ont réussi lors d’un diner de milliardaires à faire abandonner 50% de leurs fortunes à 57 d’entres eux. Ces fonds abonderont divers programmes sociaux nationaux et internationaux ainsi que des programmes de développement économique. Ce petit groupe s’est mis dans la tête d’élargir leurs champs d’actions en partant en campagne en Chine et en Inde notamment pour rallier de nouveaux milliardaires à leur juste cause. Cet élan d’altérité qui pouvait sembler être anecdotique, même si la symbolique dans ces temps de crise est forte, commence à représenter des sommes importantes qui avoisinent plusieurs dizaines de milliards par an. Les esprits chagrins auront beau jeu de dire que ces derniers ont trouvé un moyen “d’expier leurs fautes” car ils ont les uns et les autres bénéficié pour la plupart des dérives financières de l’économie capitaliste des ces dernières décénies. Pourtant, au moment où l’on met en accusation les états qui volent au secours des banques et de certains pays momentanément défaillants avec des fonds qui pourraient servir à autres choses que de renflouer de cyniques spéculateurs, cet élan de solidarité est peut être l’amorçage d’une nouvelle logique d’entraide entre les plus riches de la planète et les plus démunis et cela sans recours à l’impôt. Profondément éthique, cette approche devenue possible grâce à la mondialisation préfigure peut être les financements solidaires de demain. Milliardaires européens, à votre tour de rentrer dans la danse!
David Nitlich
