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 Les vœux présidentiels de François Hollande

 

A t'on assisté à un nouveau numéro de montreur de lapins a l'occasion des vœux présidentiels ?
Voilà le retour des sujets sociétaux et un nouveau combat pour un fraîchement converti aux enjeux environnementaux.
Certes,le traitement dans la dignité de la fin de vie ou les enjeux du réchauffement climatique sont des problèmes majeurs mais la première dignité de l'homme est et reste le travail.
Quasi absent des vœux présidentiels, j'en vois une nouvelle manifestation de la résignation  collective  de la France sur ce sujet qui a fait du chômage, et de son traitement social, un choix structurel qui place le niveau de plein emploi en France a 8% quand il est a 4,5% pour les autres pays.
Ce renoncement est gravissime et il est la première cause du décrochement économique de la France.
Il consacre, avec les 35 heures, le déclassement de la valeur travail et de la prise de risque.
Les réactions corporatistes et conservatrices sur le projet de loi Macron sont à cet égard assez révélatrices et l'hypocrisie sur le travail du dimanche assez caricaturale.
Personne ne conteste la protection de la structure familiale, mais une vision rigide de la gestion de l'emploi empêche de rendre ces postes accessibles à des gens désireux,souvent par besoin (je pense notamment aux étudiants), de travailler le dimanche.
Nous ne pouvons pas laisser autant de jeunes au chômage ou en précarité à travers CDD ou stages à répétition.
C'est une première source de déclassement, notamment dans les banlieues.
L'autisme de nos dirigeants, qu'ils soient politiques ou syndicalistes est assourdissant.
Il s'explique par l'obsession à ne vouloir faire évoluer qu'à la marge un régime de protection sociale conçue en période de très forte croissance économique et financée quasi exclusivement par les charges sociales.
De même à ne pas vouloir réformer en profondeur le fonctionnement de l'état, le nombre d'emplois publiques aura progressé en 2014, nous laissons aux générations à venir le poids de desdits régimes aggravés par la dette de l'état, le tout dans une perspective de faible emploi.
Pas sûr que les enjeux sociétaux les motivent !


Thibault Ponroy

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