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 Un grand merci à Jérôme Cahuzac ! A vous de jouer Monsieur le Président !

 

Sans le savoir, le mensonge de Jérôme Cahuzac, une foi l’émoi passé,  peut faire progresser la démocratie, du moins si notre président saisit l’enjeu qui le défie. Point d’orgue d’une série d’affaires politico-financières de droite comme de gauche, ce séisme qui se transforme d’heure en heure en crise politique majeure  doit provoquer un sursaut, une prise de conscience, un appel à la responsabilité collective....la survie de la démocratie  et  l’aura de la parole politique en dépendent. Ne soyons pas naif, le pouvoir fait perdre les repères les plus élémentaires! Comment un homme de ce calibre a t’il pu accepté en âme et conscience, le poste de président de la commission des finances de l’Assemblée, puis le poste de ministre du budget en fraudant le fisc depuis des années  ? Cynisme, recherche du pouvoir à tout prix...la question reste ouverte. Comment n’a t’il pas,au regard de son passé et de ses multiples activités notamment avec l’industrie pharmaceutique et son activité d’implant capillaire, suscité quelques réserves auprès de ceux qu’il l’ont nommé? à moins qu’il le fût pour ses connaissances du monde des affaires et de l'ingénierie financière! Là aussi, la question reste ouverte. La recherche des responsabilités est nécessaire mais pas suffisante. “La moralisation” de la vie politique est un leurre car ne compter que sur la conscience et la probité des hommes de pouvoir est une illusion. La seule issue demeure la loi. Définir ce qui est légal  et ce qui ne l’est pas lorsqu’on exerce une responsabilité politique et cela quelque soit son niveau . La morale n’a rien à faire dans ces sujets car elle porte avec elle une part de subjectivité. Les responsables politiques dans leur ensemble, de droite comme de gauche, extrêmes compris,  doivent se saisir de ce sujet  pour le bien de la communauté mais aussi pour leur survie. Les nombreux rapports, notamment sur les conflits d’intérêts ne peuvent plus rester lettres mortes. Ils doivent servir de base de réflexion et être approfondis. Une chance historique se présente à notre président, celle de mettre un terme à des pratiques archaiques qui empoisonnent notre République depuis trop longtemps, pourrissent le rapport entre les citoyens et leurs responsables politiques , dégradent l’image de la France et freinent le redressement du pays qui passe aussi par la confiance. Aura t’il le courage politique (pour une fois) de rassembler tous les acteurs en lançant un chantier d’envergure historique. Sa première réaction n’apporte pas les bonnes réponses et est un mauvais présage pour la suite... Monsieur, le Président, le changement de pratique de la vie politique, c’est maintenant !


David Nitlich