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 Le bal des hypocrites

 

Difficile de trouver un qualificatif juste vis à vis des actes de blanchiment d'argent, de dissimulation et de mensonge de Jérôme Cahuzac.
On touche le fond lorsque ce dernier présente ses excuses à ses pairs, oubliant les français.
Omission révélatrice d'un microcosme incestueux.
Les effets collatéraux de la déflagration vont être violents , renvoyant dos à dos une gauche facilement moralisatrice et une droite faisant trop aisément abstraction de ses casseroles et du comportement moralement douteux de certains des siens.
Destin étonnant de beaucoup de nos grands argentiers ces dernières années: Dominique Stauss-Kahn, Eric Woerth, Jérôme Cahuzac, Hervé Gaymard et Christine Lagarde…comme si ce ministère était maudit ou que ceux qui ont procédé à leurs nominations n'ont pas intégré l'ultra-sensibilité de la fonction.
Concert d'indignation, d'appel aux valeurs de la république, de déclaration moralisatrice et bien pensante de tout bord.
Encore un petit coup de pouce au populisme et à l'extrême droite sous le fond: Tous pourris !
On est quand même sidéré par cette vague bien pensante: quelle belle hypocrisie !
Pourquoi voulez vous que nos hommes politiques soient plus vertueux que ceux qui les élisent ?
Patrick Balkany, Alain Carignon, Alain Juppé, François Bernardini, Christian Cuvilliez, Jacques Mellick, Henri Emmanuelli, Harlem Désir….élus condanmés, puis réélus.
Jean-Noel Guérini, deux fois mis en examen et accusé de système mafieux, qui fait voter par son Conseil Général, dans l'indifférence totale, la prise en charge de ses frais de défense au pénal par le contribuable.
Un ancien Président de la République condamné en correctionnel, signant une convention de remboursement avec la ville dont il  a été le maire pendant 20 ans…aujourd'hui homme politique favori des français.
Quant à son successeur, il se débat avec trois affaires face à le justice mais caracole en tête des sondages de popularité des hommes politiques de l'opposition.
Alors pourquoi exigeons nous de la vertu de ceux qui nous gouvernent tandis que nous préférerons toujours le voleur au gendarme, Robin des Bois au shérif de Nottingham, Arsène Lupin et autres hérauts de nos imperfections.
La route est encore longue.


Thibault Ponroy

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