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 Les "Tea party" ou le mauvais visage de l'Amérique

 

Nous savions que l'espérance très forte et l'évènement extraordinaire qu'avait été l'élection de Barack Obama allait inévitablement engendrer de la déception.
Les élections de mi-mandat l'ont montré sans ambiguïté.
"Yes we can, but...", exprimant désormais la réalité de l'impact de la crise économique et les difficultés d'une politique étrangère en décalage par rapport aux promesses électorales, a démobilisé une partie du camp démocrate libéral qui avait permis l'élection de Barack Obama.
Au-delà du rejet et de la déception, je vois dans ces élections deux évènements particulièrement inquiétants.
D'une part l'expression, à travers les "Tea Party", d'une Amérique blanche, intolérante, raciste, isolationniste et anti social qui n'a jamais accepté l'élection de Barack Obama et prend conscience du risque de la dilution de ses valeurs et de son identité dans le melting-pot américain.
Elle exprime dans sa réaction le plus hideux visage de l'Amérique, celui de l'égoïsme, du populisme et de l'isolationnisme.
D'autre part, effet collatéral du développement des "Tea Party", un risque de blocage de la vie parlementaire américaine par un Parti républicain, pris en otage par sa mouvance extrême conservatrice, et déjà enclin à la surenchère.
On le voit déjà dans certaines déclarations de leaders républicains, plus dans une logique de règlements de compte que de collaboration avec le Président.
Cette tendance ne pouvait plus mal tomber à un moment de remise en cause du leadership américain, à la fois économique et politique.
La problématique des colonies juives en Cisjordanie, le respect des échéances prévues en Irak et en Afghanistan, le contrôle des armements avec la Russie...Barack Obama ne va t'il pas aussi perdre la main sur les affaires étrangères ?
Cela n'est pas de bon augure pour le camp occidental au moment ou la Chine affirme plus que jamais sa présence forte dans les affaires du monde; L'Iran sa haine des valeurs occidentales entrainant dans sa mouvance une partie du moyen Orient et de l'Afrique et l'Europe qui ne veut toujours pas assumer son rôle dans l'histoire du Monde.
Je suis d'accord avec Michael Moore, fini le tutu rose Barack, il est temps de mettre les gants de boxe.


Thibault Ponroy