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 2010, l’année du mépris?

 

Les célébrations du 40ième anniversaire de la mort du Général de Gaulle et les hommages appuyés de nos hommes politiques de droite comme de gauche me plongent dans un malaise profond. A droite, comme à gauche, on tente en vain de récupérer son héritage du moins moral en voulant s’inscrire dans un continuum vertueux de l’exercice du pouvoir. Pourtant, nos responsables politiques au plus  haut niveau ont peu de légitimité pour s’accaparer sa mémoire car leurs comportements pour la plupart, sont à mille lieux de celui du général de Gaulle. Bien sur les circonstances sont différentes mais les valeurs incarnées par ce dernier demeurent : l’anticonformisme, le courage politique et l’action,  l’intérêt général avant tout, une vision de la France, un sens aigu de la responsabilité et de la cohésion sociale, l’écoute et le respect des français, en un mot l’amour de son pays. Rendons grâce à nos dirigeants qui, sur le plan international et notamment économique ont pour la plupart  été à la hauteur des défis dictés par les soubresauts de la mondialisation. En revanche, quel spectacle désolant nous a offert cette année 2010 sur le plan intérieur! Je laisse volontairement de côté, les affaires en tous genres (Bettencourt entre autres) et les petits arrangements entres amis (La Mairie de Paris) qui sont au bout du bout assez anecdotiques et seront vite oubliées. Un mot me vient à l’esprit pour illustrer cette période : le mépris. Les exemples sont nombreux (l’affaires des Roms, la gestion chaotique de la réforme des retraites tellement indispensable....) pourtant, je n’en retiendrais qu’un : le remaniement gouvernemental annoncé il y a 6 mois, et le “suspense” de la candidature de DSK. Car au fond, à droite comme à gauche, on met en avant ses intérêts personnels et ses petits calculs politiciens avant l’intérêt du pays. Pendant ce temps, nos concitoyens doutent, le chômage explose, la précarité des jeunes générations ne cessent d’augmenter, la désindustrialisation s’accélère, nos agriculteurs sont en souffrance et les vrais problèmes demeurent. Messieurs les politiques, cesser vos petits calculs, même si pour vous les enjeux sont énormes. Déclarez vous, agissez pour la France et considérez la,  et de grâce ayez comme le général de Gaulle, que vous louez avec tant d’insistance, une vision pour demain et n’oubliez pas que vous avez besoin du peuple pour être élus!

David Nitlich