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 Covid 19 : chapeau bas à tous les endeuillés

 

Alors que nous commençons à entrevoir la fin de ce premier long confinement de 8 semaines, je salue l’ensemble de ces familles endeuillées qui ont perdu un ou plusieurs de leurs proches.
 
Par ailleurs, nous applaudissons tous les jours à 20h nos soignants qui, incontestablement, fournissent un travail considérable avec courage et abnégation au péril de leur vie et de celle de leur famille.  Ces derniers ovationnent, à leur tour, chaque malade qui sort de réanimation, images reprises en boucle sur les chaînes d’information. Il faut bien se réconforter et montrer au bon peuple que les efforts du confinement et que les choix du gouvernement ont été, malgré tous ses atermoiements et ses annonces contradictoires,  utiles et finalement judicieux.
 
Cependant, peu de voix s’élèvent pour ceux qui, au nom de mesures de protection drastiques, ne peuvent pas dire un dernier adieu à leur père ou à leur mère, lesquels vont mourir seuls dans un ephad ou dans un service de réanimation. Pire encore, les enterrements sont réduits à la plus stricte intimité (5 personnes) avec des services religieux à minima quand ils ont lieu. La privation de cette liberté fondamentale, celle d’accompagner ses morts, est pour moi insoutenable. D’autres libertés sont menacées (le respect de l’intimité de la vie privée par un éventuel « tracking » par exemple) mais leur préservation suscite beaucoup moins d’émoi et de levées de bouclier : pourquoi ?
 
L’Etat n’avait d’autre choix, devant son incurie et ses manquements, que de nous confiner. Fallait-il que le gouvernement soit aussi intrusif dans l’intimité familiale de nos concitoyens ? On vous répète à l’envi que c’est pour notre protection mais l’est-ce vraiment ? Ne fallait-il pas laisser à chacun dans ce moment particulier et unique, un libre choix (en respectant les mesures barrières) ? Ce type de décision brutale et uniforme a failli se répéter lorsque notre Président a envisagé un moment, avant de se raviser, (là encore pour leur bien) un confinement sine die de nos anciens.
 
Les séquelles psychologiques pour ces familles « orphelines » n’ont pas  été prises en considération par le pouvoir. Elles laisseront des traces indélébiles,  bien au-delà de l’épidémie.
 
Alors, arrêtons ces mesures de privation abusives et réclamons dès le 11 mai un retour à la normale sans avoir à saisir le Défenseur des Droits !

David Nitlich