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 Les dangers des “e-revolutions”

 

Les événements de ces dernières semaines dans les pays arabes sont historiques. Historiques sur le fond bien sûr mais surtout sur la forme. Autrefois, il n’y a pas si longtemps (cf la guerre en Irak), on prenait une ou plusieurs résolutions aux Nations Unis, on montait une coalition internationale tant bien que mal, et on envoyait une armada pour aller destituer un dictateur avec toutes les conséquences que l’on connaît aussi bien pour les populations civiles que pour les militaires engagés. Ces méthodes “old school” sont révolues. Aujourd’hui, quelques clics, quelques vidéos, de mauvaise qualité, prises par des téléphones portables, quelques “animateurs” de réseaux sociaux et l’on déclenche une révolution où plutôt une “e-revolution”. On vous répètera à longueur de journées que tout cela est issu du peuple, que personne n’est manipulé de l’extérieur.. Qui peut l’affirmer?..Les souffrances des peuples concernées sont irréfutables et les appels au renversement de ces dictateurs corrompus et sanguinaires n’auraient pas tant d’échos si des faits réels n’existaient pas. Leurs chutes sont un bien pour l’humanité. Pourtant, ne soyons pas dupe car la spontanéité de ces soulèvements populaires n’est due qu’à la rapidité des nouveaux média et certainement pas  à une prise de consciences longuement maturée.D’ailleurs s’il y a bien un media où la manipulation règne, c’est bien l’internet. Sur la toile, tout est possible, tout est truquable, des photos chocs, des harangues sans fondements, des condamnations sans appels, des acteurs aux multiples visages...bref une sorte de cyberjungle qui, lorsqu’elle s’appuie sur la misère humaines est devastatrice. Sans être paranoiaque, je pense que les “services” et des groupements aux intérêts bien compris ont largement participé à cette mise a sac des régimes en place. Et après ? La réalité reprend le dessus ? Le désarroi de ces peuples “libérés”, précipités dans l’inconnu démocratique l’illustre tristement....Le paradoxe est total. L’internet  est un indéniable outil de libération qui porte en lui tous les ingrédients de la manipulation et donc de l’asservissement. Espérons que les nouveaux acteurs des ces nouveaux régimes prendront le recul et le temps nécessaire pour édifier des institutions pérennes, respectueuses de l’individu en harmonie avec leur espace temps qui sans aucun doute n’a rien à voir avec la cyberculture....issue du monde occidental


David Nitlich