Les Cairotes et leur musée
Les émeutes et les révolutions sont aussi les victimes de pillages, oeuvres de provocateurs ou simplement de voyous. La Tunisie n'y a pas échappé, Le Caire pas plus. Si on doutait de la force, de la sincérité et de la profondeur des évènements d'Egypte, la mobilisation des Cairotes pour protéger leur Musée National en est l'illustration.
Menacé par des pilleurs, le Musée National d'Archéologie du Caire qui contient (hors celles présentées dans les musées occidentaux mais c'est un autre débat) les plus belles pièces d'arts témoins de l'histoire plusieurs fois millénaires et brillante de la civilisation égyptienne, les Cairotes se sont mobilisés et organisés en milice de protection en attendant que le musée soit définitivement sécurisé sous la protection de l'armée égyptienne.
Ni les irakiens, ni les américains n'avaient su préserver les richesses historiques du musée de Bagdad lors de la chute de Saddam Hussein. La force du symbole entraine le respect et démontre, s'il en était encore besoin après la révolution tunisienne, l'immense appel a la dignité des peuples d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Et la dignité ça passe aussi par le respect et la sauvegarde des témoins de son passé, cette "vertu patriotique" dont Montesquieu faisait le principe de gouvernement de la république par opposition à la crainte, principe de gouvernement du despotisme. Certains Princes feraient bien de s'inspirer de cette manifestation de la sagesse populaire.
Menacé par des pilleurs, le Musée National d'Archéologie du Caire qui contient (hors celles présentées dans les musées occidentaux mais c'est un autre débat) les plus belles pièces d'arts témoins de l'histoire plusieurs fois millénaires et brillante de la civilisation égyptienne, les Cairotes se sont mobilisés et organisés en milice de protection en attendant que le musée soit définitivement sécurisé sous la protection de l'armée égyptienne.
Ni les irakiens, ni les américains n'avaient su préserver les richesses historiques du musée de Bagdad lors de la chute de Saddam Hussein. La force du symbole entraine le respect et démontre, s'il en était encore besoin après la révolution tunisienne, l'immense appel a la dignité des peuples d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Et la dignité ça passe aussi par le respect et la sauvegarde des témoins de son passé, cette "vertu patriotique" dont Montesquieu faisait le principe de gouvernement de la république par opposition à la crainte, principe de gouvernement du despotisme. Certains Princes feraient bien de s'inspirer de cette manifestation de la sagesse populaire.
Thibault Ponroy
