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Dernières notes


 Il faut que tout change pour que rien ne change

 

Célèbre citation de Lampedusa et parfaite image du drame syrien qui dure maintenant depuis 18 mois.
Position hégémonique des Chinois et des Russes pour lesquels la guerre civile en Syrie, car c'est de  cela dont il s'agit, est plus l affirmation d'une géo stratégie mondiale qu'un enjeu strictement régional.
Engourdissement occidental dans le renoncement progressif à sa place dans le concert mondial, encore traumatisé par des conflits Irakien et Afghans qu'il n a pas su gérer collectivement.
Nouvelle inexistance de l'Europe par son absence d'une diplomatie véritablement commune et paralysée par une crise économique et financière qu'elle tarde à gérer de façon communautaire avec une vraie vision de construction européenne pleinement revendiquée et assumée; en d'autres termes une Europe fédérale.
Un monde Arabe encore profondément divisé et secoué par les révolutions de printemps Egyptienne, Tunisienne et Libyenne dont on ne devine pas encore les ressorts et fondamentaux démocratiquesI
Ces absences permettent à Bachar El Assad de continuer à impunément massacrer son peuple et seule une assistance militaire à l'Armée Libre Syrienne, directe ou indirecte, pourrait faire cesser ce drame humain.
L'absence d'intervention occidentale ne fait que renforcer le mépris de l'opposition Syrienne et crédibilise le discours fondamentaliste de la lâcheté occidentale.
La menace nucléaire Iranienne qui pèse sur Israël se précise et l'Occident va devoir se positionner à très court terme.
L'histoire n'a cessé de montrer que la lâcheté face aux périls menaçant les démocraties mondiales est la pire des réponses et l'occident n'a toujours pas intégré, selon la formule de Raymond Aron, que l'histoire est tragique.
Celle ci semble se répéter et on retrouve actuellement beaucoup des mécanismes qui ont précédé le second conflit mondial: une économie occidentale profondément en crise, des menaces nationales qui tendent à devenir régionales, des pays qui n'assument pas leur leadership, des menaces fondamentalistes aujourd'hui minoritaires mais qui posent d'énormes difficultés à trouver le juste ton dans la réponse.
Salina  observait autour de lui l’effondrement du monde d'hier, la fin de la toute-puissance de l’aristocratie sicilienne à laquelle il appartenait de façon si consubstantielle et dont il  était une authentique incarnation.
Il y beaucoup de Salina en nous.


Thibault Ponroy