Pauline Dreyfus vient de publier "Immortel, enfin" aux éditions Grasset, un roman racontant l'élection de Paul Morand à L'Académie Française en octobre 1968, après quatre campagnes infructueuses.
À priori heureuse initiative quant au choix de l'impétrant et de la période de sa vie.
Son livre commence délicieusement et, si on ne peut parler de style, on y trouverait du piquant et de l'ironie quasi morandienne.
Et puis le malaise vient, le sentiment diffus d'avoir déjà lu certaines de ses lignes, de les trouver justement trop morandienne.
L'évidence et l'agacement s'imposent, c'est du quasi Morand, voire du Morand, dans le texte, trop d'emprunts littéraux au "Journal Inutile" (1968-1972 en 2 volumes aux éditions Gallimard), les guillemets manquent et Paul Morand est le grand absent dans la liste des remerciements.
Enfin,paraphrasant l'auteur et reprenant les termes qu'elle prête à Alexandre Vialatte s'adressant à Paul Morand lors des obsèques de Jean Paulhan "(…) la seule critique excusable serait de vous (ie: Paul Morand) citer mot à mot".
Passez votre chemin lecteur, préférez l'original à un exercice de style, certes séduisant , mais qui doit tout à son héros sans jamais le remercier.
Dommage.
À priori heureuse initiative quant au choix de l'impétrant et de la période de sa vie.
Son livre commence délicieusement et, si on ne peut parler de style, on y trouverait du piquant et de l'ironie quasi morandienne.
Et puis le malaise vient, le sentiment diffus d'avoir déjà lu certaines de ses lignes, de les trouver justement trop morandienne.
L'évidence et l'agacement s'imposent, c'est du quasi Morand, voire du Morand, dans le texte, trop d'emprunts littéraux au "Journal Inutile" (1968-1972 en 2 volumes aux éditions Gallimard), les guillemets manquent et Paul Morand est le grand absent dans la liste des remerciements.
Enfin,paraphrasant l'auteur et reprenant les termes qu'elle prête à Alexandre Vialatte s'adressant à Paul Morand lors des obsèques de Jean Paulhan "(…) la seule critique excusable serait de vous (ie: Paul Morand) citer mot à mot".
Passez votre chemin lecteur, préférez l'original à un exercice de style, certes séduisant , mais qui doit tout à son héros sans jamais le remercier.
Dommage.
Thibault Ponroy