L'Assemblée Nationale vient de voter en première lecture la loi pénalisant les contestations de génocide.
Sujet difficile et obscurci par une absence de débat de fond structuré et organisé mais aussi par la violence de la réaction turque qui en a fait une loi limitée au seul génocide arménien de 1915.
La vraie question n'est pas tant la pénalisation de tout acte de contestation d'un génocide reconnu par la loi, car il n'est aucun sens de faire une loi de condamnation sans sanction mais est ce le rôle d'un parlement national que de dire l'histoire; est ce sa fonction de qualifier et de déterminer des conséquences pénales à des faits historiques dans lesquels, en l'espèce la France, n'a aucune part, tant directe qu'indirecte.
Toute comparaison avec le génocide juif n'aurait aucune valeur car la France a sa part d'antisémitisme historique et de complicité avec les nazis dans l'orchestration de l'élimination d'un peuple.
Le risque des lois mémorielles et de constituer une histoire officielle -voire une vérité officielle- avec les risques de réécriture que l'on connait; l'analyse historique n'est jamais figée, elle doit être source d'analyses, de débats, de controverses surtout pas de moral alourdie par des considérations politiciennes, dont le contexte actuel pré-élection présidentielle en est malheureusement l'illustration.
Il faut laisser l'interprétation et la compréhension de l'histoire aux historiens, le rôle des politiques est de la faire.
Sujet difficile et obscurci par une absence de débat de fond structuré et organisé mais aussi par la violence de la réaction turque qui en a fait une loi limitée au seul génocide arménien de 1915.
La vraie question n'est pas tant la pénalisation de tout acte de contestation d'un génocide reconnu par la loi, car il n'est aucun sens de faire une loi de condamnation sans sanction mais est ce le rôle d'un parlement national que de dire l'histoire; est ce sa fonction de qualifier et de déterminer des conséquences pénales à des faits historiques dans lesquels, en l'espèce la France, n'a aucune part, tant directe qu'indirecte.
Toute comparaison avec le génocide juif n'aurait aucune valeur car la France a sa part d'antisémitisme historique et de complicité avec les nazis dans l'orchestration de l'élimination d'un peuple.
Le risque des lois mémorielles et de constituer une histoire officielle -voire une vérité officielle- avec les risques de réécriture que l'on connait; l'analyse historique n'est jamais figée, elle doit être source d'analyses, de débats, de controverses surtout pas de moral alourdie par des considérations politiciennes, dont le contexte actuel pré-élection présidentielle en est malheureusement l'illustration.
Il faut laisser l'interprétation et la compréhension de l'histoire aux historiens, le rôle des politiques est de la faire.
Thibault Ponroy