L'intervention française au Mali
Fallait il y aller ?
Déjà l'unanimité et union nationale faiblissent; particulièrement à droite qui retrouve bien vite ses réflexes d'opposant; C'est à dire pour qui le rôle de l'opposition c'est de s'opposer !
Mais aussi dans le propre camp de la majorité présidentielle, notamment Noël Mamère et Jean-Luc Mélenchon.
Fallait il y aller ?
Oui sans doute mais pas tout seul et avec une vision claire, tant dans l'étendue de la mission que sa durée.
Lorsque je parle seul, je fais allusion à l'absence de troupes au sol occidentales qui aurait évité un petit goût de France-Afrique dont on ne peut s'empêcher d'avoir quelques relents au bord de l'esprit.
Le soutien explicite, moral mais uniquement verbal des occidentaux est insuffisant et l'Europe a une nouvelle fois ratée une occasion d'agir ensemble; l'Allemagne fuyant à nouveau, après la Libye, sa responsabilité de co-leader du monde et fait claudiquer le couple franco-allemand, pourtant la locomotive de cette même Europe.
Le gouvernement français a t'il sollicité l'envoi de troupes au sol de la part des ses alliés ou bien , du fait de sa solidarité antérieure à géométrie variable (ie: L'Irak et l'Afghanistan), a t'il préféré pudiquement s'éviter un refus public ?
Mais surtout je pense vision et durée.
L'absence de soutien au sol, en dehors des troupes africaines, hypothèque la visibilité à terme et précarise l'intervention française.
Lutter contre le terrorisme et protéger Bamako: tels sont les objectifs affichés par le Président de la République.
Vaste programme sur un territoire au moins deux fois plus grand que la France et avec un nord du Mali, dans cette bande du Sahel, dont les spécialistes s'accordent à dire qu'elle est historiquement incontrôlable, tiraillée entre les tribus Touaregs, les intérêts miniers, pétroliers et gazeux et les bandes d' Al-Qaida au Maghreb islamique .
Vaste programme contre des groupes terroristes puissamment armés, organisés, à tendance kamikaze (comme on a pu le constater dans la récente prise d'otages à Tiguentourine en Algérie) et flirtant sans complexe avec le crime et la contrebande.
Vaste et louable programme mais qui mérite une action concertée et globale.
Encore un occasion ratée pour l'Europe.
Dans sa réforme de la constitution, Nicolas Sarkozy a prévu la possibilité pour le Président de la République de s'adresser au congrès.
Je pense qu'il n'aurait pas été inutile que François Hollande précise aux élus de la nation le sens, la vision et la durée de l'intervention des soldats français au Mali.
En tout cas, cela me paraît sensiblement plus important que la présentation de ses vœux aux corréziens.
Déjà l'unanimité et union nationale faiblissent; particulièrement à droite qui retrouve bien vite ses réflexes d'opposant; C'est à dire pour qui le rôle de l'opposition c'est de s'opposer !
Mais aussi dans le propre camp de la majorité présidentielle, notamment Noël Mamère et Jean-Luc Mélenchon.
Fallait il y aller ?
Oui sans doute mais pas tout seul et avec une vision claire, tant dans l'étendue de la mission que sa durée.
Lorsque je parle seul, je fais allusion à l'absence de troupes au sol occidentales qui aurait évité un petit goût de France-Afrique dont on ne peut s'empêcher d'avoir quelques relents au bord de l'esprit.
Le soutien explicite, moral mais uniquement verbal des occidentaux est insuffisant et l'Europe a une nouvelle fois ratée une occasion d'agir ensemble; l'Allemagne fuyant à nouveau, après la Libye, sa responsabilité de co-leader du monde et fait claudiquer le couple franco-allemand, pourtant la locomotive de cette même Europe.
Le gouvernement français a t'il sollicité l'envoi de troupes au sol de la part des ses alliés ou bien , du fait de sa solidarité antérieure à géométrie variable (ie: L'Irak et l'Afghanistan), a t'il préféré pudiquement s'éviter un refus public ?
Mais surtout je pense vision et durée.
L'absence de soutien au sol, en dehors des troupes africaines, hypothèque la visibilité à terme et précarise l'intervention française.
Lutter contre le terrorisme et protéger Bamako: tels sont les objectifs affichés par le Président de la République.
Vaste programme sur un territoire au moins deux fois plus grand que la France et avec un nord du Mali, dans cette bande du Sahel, dont les spécialistes s'accordent à dire qu'elle est historiquement incontrôlable, tiraillée entre les tribus Touaregs, les intérêts miniers, pétroliers et gazeux et les bandes d' Al-Qaida au Maghreb islamique .
Vaste programme contre des groupes terroristes puissamment armés, organisés, à tendance kamikaze (comme on a pu le constater dans la récente prise d'otages à Tiguentourine en Algérie) et flirtant sans complexe avec le crime et la contrebande.
Vaste et louable programme mais qui mérite une action concertée et globale.
Encore un occasion ratée pour l'Europe.
Dans sa réforme de la constitution, Nicolas Sarkozy a prévu la possibilité pour le Président de la République de s'adresser au congrès.
Je pense qu'il n'aurait pas été inutile que François Hollande précise aux élus de la nation le sens, la vision et la durée de l'intervention des soldats français au Mali.
En tout cas, cela me paraît sensiblement plus important que la présentation de ses vœux aux corréziens.
Thibault Ponroy
