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 Des fleurs devant les Apple stores

 

Steve Job est mort à 56 ans.
Fondateur d'Apple, sa disparition créée une profonde émotion planétaire, d'aucuns parlent de la disparition d'un génie.
A t'il changé le monde ou a t'il simplement participé à sa mise en forme en perfectionnant des techniques inventées par d'autres ?
Difficile exercice qui consiste à ne pas apparaitre pour l'atrabilaire de service mais simplement prendre un peu de recul dans cette agitation médiatique collective.
David Hepworth parle "d'un brillant fabricant de jouets" en rappelant par ailleurs que c'est un processus complexe et difficile de fabriquer des jouets.
Ce qui me surprend dans ce vaste moment d'émotion c'est le décalage profond du sens des valeurs.
D'une part, un hommage rendu à un homme non pas dans un lieu de recueillement propre à la méditation, je ne parle pas nécessairement de lieux de culte, mais dans des endroits marchands, qu'on aurait qualifié de veau d'or en des temps bibliques et un tribut à une capitalisation boursière dont on sait la relative pérennité dans les tourments financiers actuels.
D'autre part, une influence présumée sur l'évolution du monde, un pouvoir attribué à du marketing et un design incroyablement talentueux, mais du marketing tout de même.
Mais surtout il y avait l'homme, avec ses exigences extrêmes à la hauteur de ses ambitions et de ses passions toutes aussi extrêmes.
Je retiens de lui sa conclusion du discours prononcé à de jeunes étudiants diplômés lors de la cérémonie de sortie de leur promotion à Stanford University: " Stay hungry,  Stay foolish ", au delà de son talent , immense, de sa créativité, sans limite, c'est une leçon comportementale existentialiste: soyez vous-même, ne renoncez jamais à rien, surtout pas à vos rêves.


Thibault Ponroy