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 Accompagner la révolution dans le monde arabe : un devoir pour l’occident !

 

Les révolutions tunisiennes et  égyptiennes nous ont montré que la politique du statu quo est révolue..et que les chapes de plomb de ces régimes autoritaires finissent, un jour ou l’autre par imploser. Un peu plus d’un mois pour faire chuter le régime de Ben Ali, 18 jours pour faire abdiquer Hosni Moubarak après 30 ans de règne sans partage...  Les peuples tunisiens et égyptiens viennent de dire non la dictature et à la prévarication. Cela  ne veut pas dire obligatoirement qu’ils aspirent à la démocratie et surtout  pas à la démocratie à l’occidentale. La route sera longue, les tentations des forces en présence nombreuses, et rappelons nous que la liberté est un long apprentissage. D’ailleurs, le slogan qu’on retiendra “ Dégage” n’est en soit pas un projet. Car, il s’agit bien de définir un projet et de choisir des hommes et des femmes pour l’incarner et le porter. Ce projet d’émancipation  ne pourra pas se faire sans l’occident et notamment l’Europe. Il ne faudrait surtout pas que les démocraties occidentales (Israel compris), au nom d’une non ingérence, d’un soit disant respect des peuples, ou tout simplement par peur du monde arabo musulman,  restent en dehors de ces processus d’émancipation. Il faut tendre la main, être actif, faire partager nos expériences en la matière, confronter nos points de vues. Hier, l’occident s’adressait à une caste de nantis, aujourd’hui c’est à l’ensemble des ces peuples auxquels il doit parler et qu’il devra écouter. Cette partie du monde était exclus de la mondialisation, aujourd’hui cet élan démocratique et cette aspiration à un mieux être, la propulse dans cette dernière. Un dialogue constructif, équilibré et étroit doit être entamé au plus vite entre les deux rives de la méditerranée. Israel, seul pays démocratique de la région, devra notamment avec son grand voisin égyptien mener une politique volontariste et cesser, lui aussi (sans mettre sa sécurité en danger) d’entretenir le paradigme du statu quo. L’histoire du monde arabe est en marche et la pire des choses pour l’occident serait de ne pas participer à son écriture.


David Nitlich