"Proposer de Gaulle aux élèves"
“Proposer de Gaulle aux élèves est tout bonnement une négation de notre discipline. Nul ne songe à discuter l’importance historique de l’écrit de de Gaulle : la valeur du témoignage est à proportion de celle du témoin. Mais enfin, de quoi parlons-nous ? De littérature ou d’histoire ? Nous sommes professeurs de lettres. Avons-nous les moyens, est-ce notre métier, de discuter une source historique ? d’en dégager le souffle de propagande mobilisateur de conscience nationale ? Car il s’agit bien de cela : aucun thuriféraire du général ne songerait à comparer l’écriture des Mémoires de guerre au style et à la portée de tout autre mémorialiste si l’on veut rester dans ce genre(...)."
Etrange commentaire d'un syndicat d'enseignants, le SNES en l'espèce, et permanence d'une vision étroite, partisane, pour ne pas dire archaïque, d'un homme et de sa dimension.
La collection de la Pléiade en publiant les mémoires de Charles de Gaulle y avait vu, au-delà " de la propagande mobilisateur", le souffle littéraire indissociable de la dimension historique et la trace des grands mémorialistes au même titre que les grands orateurs de la révolution française.
Qui prétend à l'objectivité ? Sartre, Camus, Jules César, Voltaire, Chateaubriand....certes non et bien d'autres encore, la liste est longue.
Pascal Quignard est il plus digne d'entrer au programme du baccalauréat littéraire que Charles de Gaulle ?
Tout cela n'a pas de sens, si plutôt qu'on en manque, notamment celui de se consacrer à l'essentiel.
Qui prétend à l'objectivité ? Sartre, Camus, Jules César, Voltaire, Chateaubriand....certes non et bien d'autres encore, la liste est longue.
Pascal Quignard est il plus digne d'entrer au programme du baccalauréat littéraire que Charles de Gaulle ?
Tout cela n'a pas de sens, si plutôt qu'on en manque, notamment celui de se consacrer à l'essentiel.
Thibault Ponroy
