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 La fin des dinosaures ?

 

A chaque crise, son lot d’industrie dévastée.
Celle-ci agit comme un révélateur de business model usé avec ses effets violents, particulièrement humains et sociaux.
Nous sommes à nouveau dans une de ces périodes historiques où beaucoup de fondamentaux basculent, à défaut d’avoir été anticipé par leurs acteurs. A croire d’ailleurs que cet autisme partagé est volontaire, faute de courage et de vision ; il est finalement plus facile de gérer (plutôt de ne pas gérer) une crise à chaud, rejetant la responsabilité sur l’environnement et le coût sur la communauté.
La période actuelle est celle d’un monde en plein basculement, ballottée par la religion de l’immédiat, du court-termisme et le refus d’en voir les conséquences.
Il est révélateur de noter que les pays ayant construit une économie sans réelle apport de valeur ajoutée, notamment par l’innovation (e.g : Russie, Angleterre, Irlande, Islande, Espagne…) sont aujourd’hui dans une situation plus difficile que la moyenne des pays économiquement développés.
L’enjeu stratégique et historique ultime de cette crise est de déterminer les meilleures conditions de sortie et favoriser une relance forte et durable ; ce n’est certainement pas en soutenant à fonds perdus les modèles usés  qui n’ont pas su, ou voulu, assurer leur mutation.
Les priorités absolues doivent être données à la formation des futures générations, l’innovation, développer et renforcer l’adaptabilité des générations actives, orienter le capital (privé et public) vers les initiatives économiques en adéquation avec les nouveaux systèmes de croissance intégrant les contraintes du contexte actuel (réchauffement climatique, risque de raréfaction de certaines matières premières, accès à l’eau…).
A cet égard l’occident est plutôt en bonne situation par rapport aux pays émergents dont beaucoup (e.g : Chine) ont négligé le facteur innovation comme moteur de croissance durable. Mais encore faut il que nos dirigeants politiques et économiques, mais nous citoyens aussi, ayons le courage et la lucidité d’accepter les enjeux, y compris douloureux, de cette mutation, de correctement les identifier et les accompagner socialement.
Les générations de l’après-guerre et du miracle économique des années 1960 ont fait preuve d’un aveuglement et d’un égoïsme sans pareil.
Ne reproduisons pas le même schéma.

                                                                                                   Thibault Ponroy