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 DSK au JT de TF1 du 18/09/2011 : la vraie “faiblesse” de DSK...sa communication!

 

Décidément Dominique Strauss Kahn n’en finit pas de toucher le fond...Je ne reviendrai pas, comme lui d’ailleurs,hier soir, sur ce qui s’est réellement passé au Sofitel de New York mais juste avant son départ des Etats Unis. On aurait pu imaginer un retour en toute discrétion en jet privé (Anne Sinclair n’étant plus à une dépense près pour le bien être de son mari) et à une mise au vert bien méritée par tous, lui et nous, après cette épreuve personnelle et cette désillusion nationale. Plutôt que de digérer sa “faute morale” et non sa faiblesse pour la chair dans la solitude et l’intimité, seul cadre réel pour une prise de conscience profonde, il a choisi avec ses communicants  de rentrer des Etats Unis sur une ligne régulière, escorté de Roissy jusqu’à son domicile place des Vosges par une horde de journalistes voyeurs, avides et sans vergogne. L’espace d’un instant, on compatissait avec cet homme traqué qui finalement “blanchi” par cette inhumaine justice américaine aspirait à un peu de calme... Mais quelle a été ma surprise comme celle de milliers de français de voir qu’une fois la porte cochère de son immeuble enfin close, il fit un signe de la main avec sa femme à une caméra de télévision installée dans la cour “privée” de son lieu d’habitation. Quel talent de mise en scène ! Mais ce n’était que l’avant goût du point d’orgue d’hier soir concocté par  ses “coachs”. (vocable anglais qui vient du français cocher...)....L’exercice était difficile mais je rappelle que ce dernier fût orchestré à sa demande. Mais au fond, après 48 heures de réflexion, qu’elle en a été la finalité? Sous couvert d’une pseudo confession millimétrée grand publique (13 millions de télespectateurs) auprès d’une “confesseuse” complaisante (Claire Chazal) au mépris de toutes considérations déontologiques (amie d’Anne Sinclair), DSK a tenté de se remettre en selle  sur le plan politique au nom d’une “passion” pour les affaires publiques. Sur son affaire, rien de nouveau à part une interprétation très personnelle des conclusions figurant dans le rapport du procureur de New York, Vance. Pour sa famille, une contrition factice, devant les français auxquels il tenait tant à s’expliquer, un mea culpa  appris par coeur,  plagiat de celui de Bill Clinton dans l’affaire Monica Lewinski. Au fond, aucune explication, aucune excuse ou empathie pour les gens qu’il a blessé, heurté, déçu...On aurait pu en rester là certes sur notre faim mais ce sont les limites de l’exercice...Et bien non citoyens!
La tribune offerte à DSK (encore sous le coup de deux procédures en cours) prévoyait un acte 2 à cette mascarade. La finalité de cet entretien fut celui, sous couvert d’une exigence morale de transparence envers les français  de l’intéressé, de s’inviter sur la scène politique nationale : celle des primaires socialistes mais aussi celle de la crise financière. Jetant le trouble un peu partout où il passe, donnant des bons ou plutôt des mauvais points aux responsables européens qui se débattent dans une crise financière complexe et sans précédent, DSK n’a pas encore réalisé qu’il n’est plus vraiment désiré  (ce qui ne doit pas être dans ses habitudes à en croire la version des faits sur la fameuse matinée du  Sofitel) et que sa place est ailleurs, peut être auprès des siens... Bonnes vacances...du pouvoir Monsieur DSK.


David Nitlich