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 "C'est surtout notre dette"

 

L'ensemble du monde occidentale est confronté à une dette publique majeure qui, si le problème n'est pas sérieusement et rapidement abordé, fera vaciller l'économie mondiale.
Cet enjeu est dramatique pour les futurs générations qui vont devoir en assumer le coût, et il sera d'autant plus violent qu'il va pénaliser toute volonté de politique d'équilibre social, d'éducation et de grands investissements, ceux qui sont destinés aux générations suivantes !
Cette dette a été constituée, notamment en France, à quasi égalité de responsabilité par les différents gouvernements, tant de droite que de gauche, depuis la première crise pétrolière de 1974 , et qui n'ont pas souhaité aborder ce débat impopulaire et qui, parfois, l'ont même accentué par des mesures démagogiques.
Autant de postures politiciennes: je cite par exemple celle de Jacques Chirac vis à vis de son Premier Ministre de cohabitation, Lionel Jospin, et les 15 milliards de la cagnotte fiscale que celui de l'attitude de l'opposition aujourd'hui qui semble réduire la responsabilité des déficits publics aux cadeaux fiscales de l'actuelle majorité et s'exonérer de sa part dans la constitution du fardeau.
Rejeter cependant la responsabilité sur les seuls politiques est quelque peu superficiel et n'exonère pas les citoyens de leur part de responsabilité.
Les français ont su se faire entendre et descendre dans la rue lors du débat sur les retraites, l'école privé ou le pouvoir d'achat; il en est de même des différentes catégories socio-professionnelles dont les revendications sont constitutives d'autant de charges constantes: e.g le taux de TVA applicable à la restauration, le soutien permanent à l'agriculture dès que survient la moindre crise météorologique ; je n'ai rien contre les agriculteurs, simplement une exaspération à la facilité qui consiste à étouffer la moindre revendication catégorielle en payant.
Ce débat sur la dette nous l'avons collectivement fui, quasi en position de déni jusqu'à son existence et son impact sur les générations à venir.
L'enjeu de l'élection présidentielle est précisément là, voter pour le projet qui sera le meilleur compromis entre le poids de la dette et la préservation de la dynamique sociale, des investissements nécessaires en éducation et recherche, en grands chantiers et la préservation d'un outil de défense dont les récentes crises ont clairement démontré le bien-fondé.
Serons nous collectivement à la hauteur de ce débat ?



Thibault Ponroy

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