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 "Les polémiques inutiles"

 

Je suis d'accord avec Nicolas Sarkozy, il faut cesser "les polémiques inutiles" ainsi qu'il l'a déclaré à ses ministres lors du dernier Conseil.
Pour cela, je suggère que l'on s'épargne:
- une réforme de l'audiovisuel publique inopportune qui consiste, d'une part à renforcer la main mise de l'état sur la nomination des ses dirigeants comme dans n'importe quelle république bananière et, d'autre part, à alourdir le budget de l'état en supprimant  le recours à la publicité dans une période de dérive massive des dépenses publiques;
- le népotisme familial de vouloir porter l'ainé de ses rejetons, dépourvu de compétence et de légitimité, à la tête de l'Epad;
- un débat sur l'identité nationale dont personne ne voulait et dont aujourd'hui on ne sait toujours pas en quoi il a contribué au renforcement des valeurs communes de la République;
- une intervention bien inutile et peu à propos dans le naufrage de l'équipe de France de football;
- une tension artificielle créée par la stigmatisation de certaines minorités défavorisées et sans défense, contrairement aux principes de la République;
- l'éventuelle prise en charge par l'UMP des indemnités demandées par la ville de Paris à Jacques Chirac au titre d'emplois fictifs à l'époque où ce dernier était Maire de Paris. Rappelons que les partis politiques fonctionnent notamment grâce à des subventions publiques (le prix normal du fonctionnement de la démocratie) dont l'origine est l'impôt.
- ...
C'est vrai que son action depuis trois ans ne se réduit pas à ses seules actions et que bien des réalisations, dont certaines majeures, peuvent être portées à son actif (e.g: la question préjudicielle de constitutionnalité; la juste mesure rapide de la crise financière et de son impact; la crise géorgienne...).
D'où vient ce sentiment de malaise et de rejet quasi généralisé ?
D'une part , une gesticulation permanente d'un homme dont la fonction requiert tempérance et maîtrise et, d'autre part, une surenchère verbale sécuritaire qui heurte beaucoup de conscience, tant elle parait empreinte de récupération politique nauséabonde.
Même en politique , il y a des limites à ne pas franchir et continuer à féliciter ses seconds couteaux en Conseil des Ministres qui se sont illustrés dans la démagogie sécuritaire, est une marque supplémentaire de mépris à l'intelligence et à la sensibilité des Français.



                                                                    Thibault Ponroy